Carlo Crivelli

Carlo CRIVELLI est né à Rome en 1953. On lui connaît deux homonymes "célèbres" ; un peintre italien de la Renaissance (v.1435- v.1495) et un
Cardinal italien du XIXème siècle,(1736-1818),créé par la Pape Pie VII (1801). Compositeur de musique contemporaine ,il signe en 1986 sa première
bande originale pour le film de Marco BELLOCCHIO (Les Poings dans les poches - La Chine est proche),LE DIABLE AU CORPS. Arrivera par la
suite LA CONDANNA avec feu Vittorio Mezzorgiono et Claire Nebout,IL SOGNO DELLA FARFALLA avec Thierry Blanc et Simona Cavallari,LA BALIA avec
Fabrizio Bentivoglio et Valeria Bruni-Tedeschi,IL PRINCIPE DI HOMBOURG avec Andrea di Stefano et VINCERE (2009). Pour les frères TAVIANI (Padre Padrone - Il Prato), il mit en musique AFFINITA' ELETTIVE avec Isabelle Huppert et Jean-Hugues Anglade. Pour la télévision,il composa la musique du
film d'ALBERTO SIRONI ; SALVO D'ACQUISTO avec Giuseppe Fiorello. Il collabora aussi avec MICHELE PLACIDO,le réalisateur,sur DEL PERDUTO
AMORE et avec MANUEL PRADAL; MARIE BAIE DES ANGES et GINOSTRA. Excepté Marie Baie des Anges,toutes les B.O. citées ci-dessus existent en
CD,ainsi que sa SINFONIA SPECCHIANTE 3 composée d'après le film muet "La Passion de Jeanne D'Arc" de CARL THEODOR DREYER et deux
autres oeuvres non écrites pour le cinéma; IL SOGNO DI URIZEN (émotions d'après "The first Book of Urizen" de William Blake) et APPUNTI DI VIAGGIO (suggestion pour un film).

VINCERE est la dernière musique de lui que j'ai découverte, pas plus tard qu'hier. Un véritable coup de coeur car même si tous les éléments qui constituent la patte sonore inimitable de Carlo CRIVELLI sont bien là,j'ai senti lors de cette première écoute une certaine évolution de son style justement,dans lequel il s'était un peu englué ces derniers temps. Si la rigueur fut toujours au rendez-vous,le fan absolu que je suis,reconnait volontiers un effet de surprise qui s'émoussait lentement (tout au moins dans le domaine de la B.O..) Mais ce compositeur a du ressort et arrive à
me surprendre sans réellement se renouveler. J'adore l'usage des voix et un phénomène qui m'a surpris c'est dans son DIES IRAE de 7:40,où mon
oreille estomaquée y entend ou croit entendre une construction néo-baroque glassienne à la "sauce" crivellienne. Je n'ai pas détesté du tout,ceci dit,
surtout que le langage harmonique de CRIVELLI reste très riche malgré tout et,j'insiste,très personnel.

En conclusion,je dirais que CARLO CRIVELLI,fait partie des rares compositeurs actuels qui maintiennent encore chez moi un intérêt pour l'actualité musico-cinématographique.

Jamais eu l'occasion d'en écouter, mais j'ai plusieurs disques en MP3 achetés jadis légalement je ne sais plus où...