Il faudrait reparler de la riche carrière de Aminoullah (André) Hossein, pas seulement en tant que musicien jazzy pour les films de son fils mais surtout en tant que symphoniste (tant dans le domaine de la musique occidentale que dans le domaine "savant" de son Orient natal). Musicien iranien d'origine, il a longtemps improvisé au luth persan mais aussi au piano : il laisse des sonates peu connues mais de toute beauté, des oeuvres concertantes, des "Miniatures Persanes" et plusieurs symphonies dont une symphonie de Persepolis.
La BO "Shéhérazade" (écrite pour Pierre Gaspard-Huit en 1963) est un recyclage quasi complet de sa "Symphonie des sables" datant de 1946. Un LP très rare de la BO était sorti à l'époque mais on retrouve heureusement en CD et intégralement la symphonie sous la baguette de Thomas Sondergard à la tête de l'orchestre Philharmonique de Monte Carlo sous la forme de la musique de scène du monumental "péplum" récent de Robert Hossein : Ben-Hur
Cette musique très "épique" au beau lyrisme orientalisant n'a absolument rien à envier à bien des BOs hollywoodiennes du Golden Age, une (re)découverte s'impose...
quelques extraits de la suite "Shéhérazade" parue sur un CD classique iranien :
Suite Shéhérazade - Bataille
Suite Shéhérazade - Palais de Shahriar
Et voici le lien du CD comportant la "Symphonie des sables" dans sa version intégrale (parue chez Deutsche Grammophon) :
http://astore.amazon.fr/chet-21/detail/B000FOR9X2/